Mon Premier Bracciano

Depuis que je navigue à nouveau en 470, cela fait trois fois que le Masters Cup se tient à Bracciano. J’ai raté le premier en 2007, où il y avait 82 bateaux, car je venais tout juste de ramener mon Devoti sur la région Parisienne et je n’avais pas encore d’équipier régulier. Je n’ai pas osé affronter les “Masters” avec un équipier de fortune.

Bien motivé par les appreciations dithyrambiques des participants, je me suis inscrit pour l’édition 2016, mais des petits cailloux dans la vésicule m’en ont empêché d’y aller à la dernière minute.

Alors je n’allais pas rater l’édition 2021, même si les dieux ont tenté de nous empêcher de nouveau avec des gros moyens comme le Covid. Finalement cette fois-ci mes mésaventures Bracchianiques se sont manifestés après la régate.

C’est un peu loin il est vrai. Les dernières kilomètres sur des route étroites et mal entretenues ont eu raison d’au moins deux incidents. Mon équipier Dominique a subi une crevaison, et Michel & Zaira on perdu l’essieu de leur mise-à-l’eau !

On n’est pas très très nombreux sur le parking bateaux donc c’est cool on peut tourner autour - en fait ce n’était pas "cool" car il faisait une chaleur à crever et il y avait très peu d’ombre. L’ambiance est relax, on retrouve des amis, les réguliers du Masters Cup avec évidemment quelques absents, notamment Hubert qui a disparu peu de temps avant. Nous lui avons rendu un hommage appuyé lors de la cérémonie d’ouverture.

Première journée sur l’eau où il fait bien de retrouver un peu de fraîcheur avec un vent thermique de 8 à 15 nds (on aura à peu près le même chaque jour). Ce vent est un peu traître car les risées marquées sur l’eau s’avèrent assez faibles. C'est que l’air chaud est moins dense, disent les experts.

Les départs et les bouées sont près des bords du lac avec des effets de site assez importants, des fois plus de 20°. Le problème était d’anticiper dans quelle direction le vent allait être une fois proche du bord, car les oscillations étaient imprévisibles. Il y avait les tenants de travailler le milieu du parcours, d’autres les extrémités, et pas forcément les mêmes stratégies à chaque départ. Comme d’habitude les meilleurs tirent leur épingle du jeu que ce soit au centre ou sur les bords.

Pour une fois on a navigué tous ensemble ! Super sympa d’avoir tout le monde dans la même flotte. Evidemment on avait des rubans en tête de mat pour identifier chaque groupe. L’inconvénient c’est que même s’il y avait un classement par groupe, vous aviez les points de votre place au général. Donc tu pouvais te retrouver juste derrière un copain de groupe, mais avec plusieurs points d’écart. Surtout gare aux DSQ où tu prends un max de points ! On a cramé notre joker avec un OCS.

Globalement le temps était magnifique, les concurrents, le comité de course et les bénévoles aussi. Une superbe semaine, même si on a eu la place qu’on méritait dans notre groupe, et même si on était déçu de notre place au général. Une belle 10ème place sur une manche n’a pas suffit à effacer des résultats médiocres sur les autres, ni l’OCS ou un chavirage victime d’un refus de tribord.

A oui j’allais oublier - le chemin de retour. Alors que c'était mon quart au volant, les roulements avant droite ont cédé sur le van de Bernard et on a été contraint de laisser van + bateaux à Maçon. Pour une fois on était contents de retrouver pluies et fraîcheur de retour au pays. A re-faire sans hésitation.

Beaucoup de très belles photos, suivez ce lien :

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